la pythie et le dieu apollon

À Delphes, la Pythie connue aussi sous le nom de pythonisse était l’oracle du temple d’Apollon. Cette dernière existait dans la religion de la Grèce antique. Aussi, le nom a été tiré de « python », un serpent qui faisait peur aux habitants. C’est Apollon qui a tué ce serpent et c’est d’ailleurs pour cela qu’on le surnommait Pythius. C’est pourquoi, la pythie servait d’intermédiaire entre le monde visible et invisible pour faire des séance de divination.

Comment était choisie la Pythie ?

Le choix de la Pythie n’était pas une chose prise à la légère. En effet, ce sont les Prêtres de Delphes qui se chargeaient de faire cette sélection de façon minutieuse. De plus ces mêmes Prêtres devaient procéder à l’interprétation des oracles (les prédictions que recevaient la Pythie). Ils cherchaient une personne née de façon légitime et élevée simplement. Des caractères qui devraient se faire voir dans son habillement.

La Pythie devait être vierge et servir comme épouse exclusive au Dieu Apollon. Par ailleurs, le choix était souvent porté vers les femmes des foyers pauvres ayant vécu dans une certaine ignorance des choses. L’essentiel, c’est qu’elle sache parler et soit en mesure de rapporter les messages d’Apollon.

Une tradition progressivement abandonnée

Toutefois, cette tradition fût peu à peu abandonnée et la sélection se faisait de manière à prendre en compte une femme de tout âge, quel que soit son statut marital. Surtout que la devineresse devait être disponible rapidement en cas d’urgence.

Préparation de la Pythie pour la consultation

À l’origine, ce n’était qu’une fois par an que les oracles étaient rendus par la Pythie. Ceci avait lieu plus précisément à l’anniversaire d’Apollon, le 7 du mois de Bysios. Ensuite les choses ont évoluées, les consultations se faisaient mensuellement et se tenaient toujours le 7. Le 7 étant un chiffre symbolique !

Avant de se rendre dans l’adyton (une salle souterraine), la Pythie devait se purifier spirituellement. Ensuite, elle boit l’eau de Cassotis et mâche des feuilles de laurier tenant dans sa main un rameau. Enfin, elle reste installée sur un trépied sacrificiel debout dans le temple, au moment où elle devait consulter l’oracle.

Comment faisait la Pythie pour entrer en transe ?

Une fois la Pythie prête, la consultation des oracles peut débuter. Elle entre en communication avec le Dieu et rapporte ensuite ce que lui annonce ce dernier. Il a longtemps été pensé que le fait de cacher la Pythie des consultants facilitait la perception des messages.

Cet état de transe s’expliquait ensuite par l’hypothèse selon laquelle, un gaz toxique, le pneuma s’échappait d’une faille géologique. Néanmoins, un géographe à toutefois démenti cette théorie, en prouvant que des vapeurs ne pouvaient se diffuser dans le téménos.

Pourquoi les oracles étaient difficiles à interpréter ?

Lorsque Le Dieu Apollon possède la Pythie, on parle d’enthousiasme. Il s’agit d’un état de grâce qui résulte d’une excellente observance des rituels. En outre, les oracles énoncés par la Pythie pouvaient être dénués de sens aux yeux du commun des mortels. En effet, il faut d’abord une interprétation de Prêtres qualifiés ou d’exégètes présents à la consultation. Ce qui permet ensuite de pouvoir transcrire et de laisser des réponses écrites aux consultants.

Les prêtresses étaient parfois accusée de fausses divinations

Il est arrivé que ces prêtresses de la divination se fassent accuser de mentir et qu’elles prenaient parti, cela arrivait quand la prédiction de l’oracle n’arrangeait pas la personne surtout si cette dernière avait un pouvoir dans la société.

Le Déclin de la Pythie

Au fil des siècles, l’influence de la Pythie de Delphes a progressivement diminué. Plusieurs facteurs ont contribué à ce déclin, notamment l’essor de la philosophie et du rationalisme en Grèce antique. Les penseurs tels que Socrate, Platon et Aristote ont remis en question la validité des oracles et ont encouragé une approche plus logique et rationnelle de la connaissance.

De plus, l’expansion de l’Empire romain a également eu un impact sur l’oracle de Delphes. Les Romains, bien que respectueux de la culture grecque, étaient plus pragmatiques et moins enclins à se fier aux prédictions des oracles pour prendre des décisions politiques ou militaires. L’influence de l’oracle s’est ainsi réduite au fil du temps.

Enfin, des facteurs économiques et sociaux ont également joué un rôle. Le coût des consultations de l’oracle était élevé, ce qui limitait son accès aux classes les plus riches de la société. De plus, les guerres et les conflits qui ont secoué la Grèce antique ont perturbé le fonctionnement de l’oracle et ont érodé sa crédibilité. Malgré son déclin, l’oracle de Delphes reste un symbole important de la culture et de la religion grecques antiques.

Les Sybilles: Autres Figures Oraculaires

Au-delà de la Pythie de Delphes, le monde antique regorgeait d’autres figures oraculaires, chacune avec ses propres méthodes et sanctuaires. Les Sibylles, par exemple, étaient des prophétesses dont les oracles, souvent consignés par écrit, étaient consultés pour des questions d’importance politique et personnelle. Contrairement à la Pythie, dont les transes étaient interprétées par les prêtres, les Sibylles offraient parfois des prophéties plus directes, bien que toujours énigmatiques.

En Égypte, l’oracle d’Amon à Siwa était vénéré, et Alexandre le Grand lui-même consulta cet oracle pour confirmer sa divinité. Les prêtres d’Amon interprétaient les signes et les présages, offrant des réponses aux questions posées par les fidèles et les dirigeants. Chaque oracle avait ses propres rituels et divinités tutélaires, reflétant la diversité des croyances et des pratiques religieuses dans le monde antique. Ces oracles, bien que différents dans leurs approches, partageaient un point commun : la conviction que les dieux pouvaient communiquer avec les mortels et influencer le cours de l’histoire.